Frère Untel (Jean-Paul Desbiens), Les insolences du Frère Untel, 1960 — sélection de citations et de vidéos :
« Notre inaptitude à nous affirmer, notre refus de l’avenir, notre obsession du passé, tout cela se reflète dans le joual, qui est vraiment notre langue. Je signale en passant l’abondance, dans notre parler, des locutions négatives. Au lieu de dire qu’une femme est belle, on dit qu’elle n’est pas laide; au lieu de dire qu’un élève est intelligent, on dit qu’il n’est pas bête; au lieu de dire qu’on se porte bien, on dit que ça va pas pire, etc.
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Quoi faire? C’est toute la société canadienne-française qui abandonne. C’est nos commerçants qui affichent des raisons sociales anglaises. Nous sommes une race servile. Nous avons eu les reins cassés, il y a deux siècles, et ça paraît.
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J’écris aussi pour bien établir qu’il est possible de dire ce que l’on pense. Pour bien établir que toute vérité est bonne à dire. Mon idée à moi, c’est que nous sommes plus libres que nous ne le pensons; ce n’est pas la liberté qui nous manque, c’est le courage de prendre des libertés que l’on a. Nous pleurnichons sur la liberté absente et nous n’avons même pas essayé la liberté. Nous sommes un peu comme ce chien d’un conte de Jules Renard : nous flairons une chaîne qui ne nous retient peut-être plus. »
Appartenance et liberté : la pensée du Frère Untel
Enseignant, frère Mariste, éditorialiste et conseiller politique, Jean-Paul Desbiens (alias Frère Untel) eut un impact indéniable sur la société québécoise. Dans le cadre du colloque de philosophie politique « Une cité pour l’Homme », Louis-André Richard, professeur de philosophie, nous entretient sur l’héritage et la pertinence actuelle de la pensée de M.
Divine influence: Frère Untel
Jean-Paul Desbiens, alias le Frère Untel, est un enseignant et écrivain québécois dont les critiques audacieuses du système d’éducation ont catalysé la Révolution tranquille et transformé la société québécoise des années 1960.
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